Joann Sfar : Amour Day

Joann Sfar : Amour Day

Joann Sfar est issu d'une famille juive (séfarade) algérienne du côté de son père et ashkénaze ukrainienne du côté de sa mère. Sa mère Lilou est chanteuse et son père André Sfar est avocat engagé dans la lutte contre le néo-nazisme. Sa mère meurt quand il a 4 ans ;

il est élevé par son père et son grand-père (ancien résistant, médecin dans la brigade Alsace-Lorraine puis rabbin. Il correspond pendant 6 ou 7 ans avec l'auteur de bande dessinée Pierre Dubois depuis l'âge de 17 ans qui le soutient dans son projet de faire de la bande dessinée.

Après un cursus philosophique, avec une maîtrise à l'université Nice Sophia Antipolis, Joann Sfar termine sa formation à l'École nationale supérieure des beaux-arts de Paris, dans l'atelier de Pierre Carron. Il y suit les cours de morphologie de Jean-François Debord.

BD

En 1994 Joann Sfar publie ses premières planches à l'Association rejoignant ainsi Jean-Christophe Menu, Stanislas, Mattt Konture, Killoffer, David B., Mokeït et surtout Lewis Trondheim avec qui il collaborera par la suite. Il fait partie de la nouvelle vague d'auteurs de bande dessinée française des années 2000 qui revendique une liberté formelle en cherchant à s'éloigner des formats classiques franco-belges.

Dans les années 90 il rejoint l'atelier Nawak avec d'autres auteurs de l'Association, puis l'atelier des Vosges avec des auteurs comme Frédéric Boilet, Marjane Satrapi, ou Christophe Blain avec qui il collabore (Donjon, Socrate le demi-chien).

Il développe très vite un grand nombre de série adultes et jeunesse (Petit Vampire, Sardine de l'espace), dans des formats classiques (Le chat du rabbin, Donjon) ou plus novateurs (Klezmer, ou ses Carnets autobiographiques).

Succès

A partir des années 2000 Sfar rencontre un succès grandissant à la fois populaire et critique (plusieurs prix à Angoulême)  qui lui permet de se lancer dans de nombreux projets en parallèle de son activité d’auteur.

Il publie des billets dessinés dans la presse généraliste (Mon cahier d'éveil dans Charlie Hebdo, Télérama, Huffington Post).

Il illustre des classiques de la philosophie (Candide de Voltaire, Le Banquet de Platon), et se lance dans l’écriture de romans (L’homme arbre)..

Joann Sfar a occupé la fonction de directeur de collection chez l'éditeur Bréal Jeunesse, où il a publié des livres pour la jeunesse. En 2005, il crée et dirige la nouvelle collection de bandes dessinées « Bayou » chez l'éditeur Gallimard.

Sa série Petit Vampire est adaptée pour la télévision en 2003. En 2010, il se lance dans le cinéma avec le film Gainsbourg, vie héroïque qui obtient le César du meilleur premier film. En 2011 il sort une adaptation en dessin animé du Chat du Rabbin et obtient César du meilleur film d'animation..

À partir du 18 février 2013, il présente dans l’émission Downtown sur France Inter une chronique artistique intitulée « Vous voyez le tableau ».

Dans le cadre de l'élection municipale de 2014 à Paris, il croque des dessins depuis les QG de campagne d'Anne Hidalgo et Nathalie Kosciusko-Morizet.

Joann Sfar est également musicien, il joue notamment du ukulélé. Il a ponctuellement joué sur scène avec Mathias Malzieu, chanteur du groupe Dionysos. Sfar est l'auteur de pochettes du groupe et du clip de la chanson Tes lacets sont des fées. Il a également réalisé, avec Kerascoët, le clip Hyacinthe pour Thomas Fersen.

Style

Érudit, curieux des cultures et des idées, Joann Sfar a développé en une dizaine d'années seulement une œuvre abondante qui est parvenue à atteindre d'autres publics que celui de la BD traditionnelle.

Dilettante, il saute du coq à l'âne sans forcément achever les multiples séries qu'il installe, sans se fixer de calendriers ou se contraindre formellement, donnant l'impression d'une œuvre en roue libre, et dont la seule unité véritable est son auteur, qui livre ses préoccupations personnelles à son public et n'hésite pas à donner son avis sur de nombreux sujets : la virilité et la féminité, Dieu, l'art, la politique, l'histoire, la philosophie, la littérature, le cinéma, les cultures des pays qu'il visite ou dont il fréquente les ressortissants, la musique, etc.

Le trait de Sfar, apparemment désinvolte, est surtout soucieux de ne pas gâcher l'énergie de l'instant et de l'inspiration par la préoccupation de faire un « beau dessin ».

Il se rapproche d'artistes du dessin de presse ou d'humour tels que Ronald Searle, Sempé, et peut-être plus que tout Quentin Blake, l'illustrateur des contes de Roald Dahl, qu'il admire. Par ailleurs, il revendique l'héritage de l'œuvre de Fred et d'Hugo Pratt.

Tu n'as rien à craindre de moi

 

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